a) Les relations interpersonnelles au sein du foyer

L’accueil d’une nouvelle personne au sein de son foyer peut être synonyme de dérèglement de la vie en communauté, de changement de rythme ou d’habitude.

Pour les foyers, un travail de sensibilisation doit être mené sur les conséquences d’un tel accueil sur la cellule familiale : l’ensemble du ménage doit être partie prenante du projet, au risque de créer un déséquilibre entre les différents membres. Vous pouvez donc proposer de rencontrer tous les membres du foyer dès la visite de l’hébergement.

b) La charge mentale et émotionnelle

Certains foyers accueillants ont pu être extrêmement touchés par le récit des personnes accueillies (leurs situations d’errance, leurs parcours) et/ou les violences qu’elles ont vécues. Elles ont pu éprouver une grande culpabilité par comparaison avec leur quotidien de vie et ressentir une charge supplémentaire d’offrir un soutien qui est parfois porté par un désir de réparation. Cela peut parfois s’exprimer par une surprotection de la personne accueillie et une volonté de répondre à tous ses besoins supposés ou exprimés.

c) Le parcours d’insertion

Les hébergements citoyens impliquent un choix de vie fort qui ne convient pas à tout le monde. Risque d’isolement, de dépendance ou d’exploitation. Si l’hébergement n’est pas adapté, la personne peut se retrouver isolée ou dépendante de l’hébergeur, notamment pour les transports en commun par exemple.

Par ailleurs, la personne hébergée chez un particulier peut avoir tendance à moins solliciter les dispositifs d’accompagnement et d’hébergement publics. À l’abri dans un hébergement citoyen, la personne accueillie est moins visible pour l’action sociale, elle a donc moins de chances d’être prise en compte par les pouvoirs publics. Avec un hébergement dans un dispositif citoyen, l’accès à un accompagnement social public est parfois plus difficile.

Vous pouvez avoir des attentes fortes envers la personne que vous hébergez, que cela soit en termes de règles, d’informations personnelles ou de partages d’éléments de sa vie. Cela peut être vu comme normal ou un dû pour les accueillants, mais être véritablement intrusif et mal vécu par la personne accueillie. La volonté d’aider, voire trop aider, peut aussi mettre mal à l’aise la personne. Même si l’intention est louable, il faut parfois donner les moyens à la personne accueillie de rester autonome et ne pas tout faire à sa place ou décider pour elle.

<aside> 🗣️ Témoignages d’hébergeurs citoyens

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